Depuis novembre 2017, le Département de physique est heureux de compter parmi son corps professoral Ahmad Hamdan. Ahmad est originaire du Liban qu’il a quitté en 2008 pour Nancy en France afin d’y faire sa maitrise puis son doctorat. Ce dernier, obtenu en 2013 sous la direction de Thierry Belmonte de l’Institut Jean Lamour, portait sur la caractérisation de microdécharges dans l’heptane liquide et leurs applications au traitement local et à la synthèse de nanomatériaux. Par la suite, j’ai eu le plaisir de travailler avec Ahmad pendant un an dans le cadre d’un stage postdoctoral, stage qui nous a conduits à publier ensemble plusieurs articles. Enfin, il a passé deux autres années comme stagiaire postdoctoral à la King Abdullah University of Science and Technology, à Thuwal en Arabie Saoudite.
Sa thèse a été l’élément déclencheur du programme de recherche qu’il s’est fixé comme professeur, à savoir l’étude des décharges électriques dans les liquides et en contact avec les liquides dont les applications extrêmement diversifiées couvrent aussi bien l’environnement avec le traitement de l’eau et le reformage de combustibles que la synthèse de nanomatériaux. Plusieurs travaux évoquent aussi le recours à des décharges pour l’inactivation de virus. A cause de leur potentiel socio-économique énorme, ce type de décharges suscite depuis quelques années un engouement incroyable. Leur physique est néanmoins très complexe ce qui nécessite de relever de nombreux défis si on veut capitaliser sur ce potentiel applicatif. Ahmad a d’ores et déjà acquis une reconnaissance dans la science de ces décharges, un domaine qu’il est le seul à aborder au Canada et l’un des rares à travers le monde. A peine un an après son arrivée au département, en plus de sa subvention à la découverte du CRSNG, Ahmad a réussi à obtenir un financement FCI de près de 600 000 $ pour bâtir une infrastructure relative à son programme de recherche.
Il n’y a aucun doute que ces succès signent le début d’une longue carrière fructueuse. Il convient également de rajouter que ce papa de deux jeunes enfants est d’une extrême gentillesse et qu’il est grandement apprécié des étudiants comme en témoigne sa cinquième position récente au concours du petit Nobel. Le Département de physique ne peut que se féliciter de le compter parmi ses professeurs.
Joëlle Margot
Département de physique
Université de Montréal