Carlos Silva

Carlos Silva a entrepris sa carrière de professeur au Département de physique en 2005 après avoir occupé durant plusieurs années un poste de Advanced Research Fellow au Laboratoire Cavendish de l’Université de Cambridge. Il s’est rapidement mis au travail en établissant un laboratoire de spectroscopie laser ultrarapide parmi les plus performants au monde. Attirés autant par se qualités scientifiques que par sa bonhomie et son éternel sourire, de nombreux étudiants à tous les cycles sont passés entre ses mains. Ils ont obtenu une formation hors pair qui leur a permis de poursuivre des carrières fructueuses autant dans des domaines académiques que dans le secteur privé.

Spécialiste de la dynamique de relaxation des porteurs photogénérés dans les semi-conducteurs organiques, un domaine extrêmement compétitif, Carlos a développé des modèles qui font maintenant autorité. Ses succès lui ont d’ailleurs mérité la médaille Herzberg de l’association canadienne des physiciennes et physiciens en 2010 (cette médaille est attribuée à un chercheur de moins de quarante ans qui se démarque et Carlos est le second de nos professeurs à l’avoir reçue, après notre regretté collègue François Wesemael, qui l’a obtenue en 1988). La liste de ses prix ne s’arrête pas là : Carlos fût le récipiendaire en 2016 de la prestigieuse Médaille Brockhause de l’ACP, attribué à un chercheur de grand impact dans le domaine de la physique de la matière condensée.

Sur une note plus personnelle, Carlos est devenu au fil des ans plus qu’un collaborateur proche, un véritable ami. Spécialiste du guacamole et grand amateur de bière, de tequila et de scotch, j’ai des souvenirs impérissables de partys où on ne s’ennuyait jamais. J’ai donc été frappé de stupeur lorsqu’il m’a annoncé que le Georgia Institute of Technology, à Atlanta, venait de lui faire une offre du type « que l’on ne peut refuser ». Carlos et sa petite famille se sont envolés vers des cieux au climat plus tempéré en 2017. Nous lui souhaitons le meilleur des succès et nous l’assurons que nous garderons longtemps le souvenir du séjour de ce collègue au grand cœur parmi nous.

Richard Leonelli
Département de physique
Université de Montréal